[Image de page : 65 ]
CHAPITRE VI
Les Ministères et les Administrations spéciales : II – Cens
346
倉部
창부,
Ch’angbu
[Tchang pou],
Ministère des Greniers, du royaume de Silla [Sin ra],
séparé du Grand Conseil (n°
288)
par la Reine
Chindŏk
[Tjin tek],
眞德女主
진덕여주
en 651.
令
영,
Yŏng
[Ryeng],
Directeur ;
卿
경,
Kyŏng
[Kyeng],
使郞
사랑,
Sarang
[Să rang],
Sous-Directeur
;
租舍知
조사지,
Chosaji
[Tjo sya tji],
司倉
사창,
Sach’ang
[Să tchang],
Surveillant des Greniers
, etc.
347
調部
조부,
Chobu
[Tjo pou],
Ministère des Impôts, du royaume de Silla [Sin ra],
établi par
Chinp’yŏng
[Tjin hpyeng],
眞平王
진평왕,
en 584,
appelé
Taebu
[Tai pou],
大府
대부
,
sous le Roi
Kyŏngdŏk
[Kyeng tek],
景德王
경덕왕 (742-765).
司庫
사고,
Sago
[Să ko],
舍知
사지,
Saji
[Sya tji],
Gardien des Magasins.
348
內頭佐平
내두좌평,
Naedu chwap’yŏng
[Năi tou tja hpyeng],
Ministre intime pour les Finances,
du royaume de Paekche [Păik tjyei]
;
点口部
점구부,
Chŏmgubu
[Tchyem kou pou],
Bureau du Cens, du même royaume.
349
大龍部
대룡부,
Taeryongbu
[Tai ryong pou],
Ministère des Greniers, du royaume de T’aebong [Htai pong].
350
民官
민관,
Min’gwan
[Min koan],
Fonctionnaires du Cens, à l’origine du royaume de Koryŏ [Korye]
,
formant :
司度
사탁,
Sat’ak
[Să htak],
Division des Impôts,
金曹
금조,
Kŭmjo
[Keum tjo],
Division des Métaux Précieux,
倉曹
창조,
Ch’angjo
[Tchang tjo],
Division des Greniers.
Le Roi
Sŏngjong
[Syeng tjong],
成宗
성종 (981-997)
remplaça ces fonctionnaires par
un Ministère comprenant trois Directions :
尙書戶部
상서호부,
Sangsŏ hobu
[Syang sye ho pou],
Ministère du Cens
;
尙書度支
상서탁지,
Sangsŏ t’akchi
[Syang sye htak tji],
Ministère des Impôts
;
尙書金部
상서금부,
Sangsŏ kŭmbu
[Syang sye keum pou],
Ministère des Métaux Précieux
;
尙書倉部
상서창부,
Sangsŏ ch’angbu
[Syang sye tchang pou],
Ministère des Greniers
.
[Image de page : 66 ]
Minbu [Min pou], 民部 민부 , et enfin réuni au Conseil des Finances (n° 296), à l’Arsenal (n° 739) et à la Cour des Gabelles, Toyŏmwŏn [To yem ouen], 都鹽院 도염원 , (cf. aussi n° 399). Rétabli en même temps que le Ministère des Fonctionnaires civils (n° 329), il reçut du roi Kongyang [Kong yang], 恭讓王 공양왕, (1389-1392), le nom de Hojo [Ho tjo], 戶曹 호조 , qu’il a conservé.
Les fonctionnaires de ce Ministère ont porté, aux différentes époques, les mêmes titres que ceux du Ministère des Fonctionnaires civils (n° 330).
351
戶曹
호조,
Hojo
[Ho tjo],
Ministère du Cens ;
nom littéraire :
Chibu
[Ti pou],
地部
지부.
Il s’occupe du recensement, des impôts et des questions économiques.
352
判書
판서,
P’ansŏ
[Hpan sye],
2a ;
Ministre (une charge)
;
noms littéraires :
Taesanong
[Tai să nong],
大司農
대사농 ;
T’akchijang
[Htak tji tjyang],
度支長
탁지장;
參判
참판,
Ch’amp’an
[Tcham hpan],
2b ;
Directeur (une charge)
;
參議
참의,
Ch’amŭi
[Tcham eui],
3a ;
Sous-Directeur (une charge)
;
正郞
정랑,
Chŏngnang
[Tjyeng rang],
5a ;
Secrétaire (trois charges)
;
佐郞
좌랑,
Chwarang
[Tja rang],
6b ;
Deuxième Secrétaire (trois charges).
353
Ce ministère comprend les divisions suivantes :
版籍司
판적사,
P’anjŏksa
[Hpan tjyek să],
Division du recensement,
chargée du cadastre, de l’impôt foncier, de la corvée, des prestations en nature
et
taxes diverses ;
du transport des grains ;
du partage des grains du Gouvernement aux laboureurs,
qui les sèment au printemps et rendent à l’automne la même quantité augmentée
d’un
dixième
(ce placement à intérêts s’appelle
épargne et redistribution,
yŏmsan
[ryem san],
斂散
염산).
354
會計司
회계사,
Hoegyesa
[Hoi kyei să],
Division des Comptes :
elle fait tous les ans le compte des grains et du numéraire conservés
par les administrations à Seoul
et en province, s’occupe des déficits
qui se présentent et
délivre quittances aux mandarins,
kae(hae)yu
[kăi (hăi) yu],
解由
개(해)유
,
quand il y a lieu
.
355
經費司
경비사,
Kyŏngbisa
[Kyeng pi să],
Division des Dépenses,
formée de deux sections :
前例房
전례방,
Chŏllyebang
[Tjyen ryei pang],
Section ancienne :
elle a charge des frais pour les sacrifices, pour les fournitures à faire au
Palais,
pour les cadeaux
[Image de page :
67 ]
à envoyer à l’Empereur de Chine et
pour les enterrements des hauts dignitaires
;
別例房
별례방,
Pyŏllyebang
[Pyel ryei pang],
Section spéciale :
elle s’occupe des frais des cérémonies qui ont lieu à Seoul,
des 2670 setiers de riz et 822 setiers de fèves payés annuellement aux Japonais
à Taema-do [Tăi ma to] (Tsushima),
對馬島
대마도, et
des autres dépenses occasionnées par les rapports avec les Japonais
.
356
版例房
판례방,
P’allyebang
[Hpan ryei pang],
Section auxiliaire, chargée des achats faits pour le compte du Gouvernement,
en particulier de ceux dont le soin est confié aux fonctionnaires envoyés à
Péking.
357
歲幣色
세폐색,
Sep’yesaek
[Syei hpyei săik],
Bureau du Tribut envoyé chaque année en Chine.
358
應辦色
응판색,
Ŭngp’ansaek
[Eung hpan săik],
Bureau pour l’entretien des Envoyés chinois.
359
銀色
은색,
Ŭnsaek
[Eun săik],
Bureau de l’Argent : il surveille les mines et le commerce des métaux précieux.
360
料祿色
요록색,
Yoroksaek
[Ryo rok săik],
Bureau des Appointements et Soldes
créé en 1866.
361
雜物色
잡물색,
Chammulsaek
[Tjap moul saek],
Bureau des Dépenses diverses du Ministère,
fondé en 1866.
362
鑄錢所
주전소,
Chujŏnso
[Tjou tjyen so],
Bureau de la Monnaie, pour la fonte des sapèques,
établi en 1866.
363
別營
별영,
Pyŏryŏng
[Pyel yeng],
Camp spécial :
il a remplacé en 1866 les deux Bureaux suivants :
別營色
별영색,
Pyŏryŏngsaek
[Pyel yeng săik],
Bureau du Camp spécial, chargé de la solde pour l’Ecole Militaire
(n°
730) ;
別庫色
별고색,
Pyŏlgosaek
[Pyel ko săik],
Bureau du Magasin spécial,
chargé des paiements aux fournisseurs du Palais
(n°
126).
364
算學廳
산학청,
Sanhakch’ŏng
[San hak htyeng],
Bureau de la Comptabilité,
auquel se rattache
l’Ecole de Calcul
Chuhak
[Tjyou hak],
籌學
주학
.
Ce Bureau fait la comptabilité des autres divisions, sections, bureaux du Ministère et celle des diverses administrations financières ; il se compose de fonctionnaires roturiers :
365
敎授
교수,
Kyosu
[Kyo syou],
6b ;
Professeur (une charge)
;
兼敎授
겸교수,
Kyŏmgyosu
[Kyem kyo syou],
6b ;
Professeur-adjoint, (une charge)
;
別提
별제,
Pyŏlche
[Pyel tyei],
6b ;
Archiviste (une charge)
;
算士
산사,
Sansa
[San să],
7b ;
Comptable (une charge)
;
計士
계사,
Kyesa
[Kyei să],
8b ;
Comptable (une charge)
;
訓導
훈도,
Hundo
[Houn to],
9a ;
Professeur en second (une charge)
;
[Image de page :
68 ]
會士
회사,
Hoesa
[Hoi să],
9b ;
Comptable (une charge)
;
算員
산원,
Sanwŏn
[San ouen],
Comptable-adjoint (cinquante-trois charges)
;
收稅所計士
수세소계사,
Suseso kyesa
[Syou syei so kyei să],
Comptable du Bureau de Perception (deux charges)
.
Cf. aussi
chapitre XV.
366
C’est en 996 que l’on fabriqua pour la première fois des sapèques :
elles étaient en fer.
Les sapèques portant la légende
Chosŏn t’ongbo
[Tjyo syen htong po],
朝鮮通寶
조선통보,
en
caractères
ye
[ryei],
隷
예,
ne peuvent remonter à
l’époque de
Kija
[Keui tjă],
箕子
기자
(1122-1083 avant notre ère)
comme quelques personnes le prétendent ;
d’autant qu’il n’en est fait nulle mention dans les anciennes annales du
Silla [Sin ra]
ni du Koryŏ [Korye] ;
elles sont donc du commencement de La dynastie actuelle,
bien que les archives n’en parlent pas.
En 1101, existait
le Conseil de la Monnaie,
Chujŏn togam
[Tjyou tyen to kam],
鑄錢都監
주전도감
:
on fondait des sapèques en cuivre, mais l’usage en était peu répandu.
A la date de 1102,
Ma Duanlin
[Ma Twan lin]
(liv. 325) parle de
trois sortes de sapèques qui avaient cours en Corée :
elles avaient pour légende
Haedong t’ongbo
[Hăi tong htong po],
海東通寶
해동통보,
Chungbo
[Tjyoung po],
重寶
중보,
Samhan t’ongbo
[Sam han htong po],
三韓通寶
삼한통보.
En 1287,
les Yuan
[Yuen],
元
원, imposèrent l’usage de
leurs sapèques
(
至元寶鈔
지원보초
[zhiyuan baochao],
中統寶鈔
중통보초
[zhongtong baochao]).
En 1391,
les sapèques des Ming, 明 명, reçurent cours légal.
En même temps, on se servait comme
moyen d’échange,
de
la toile de chanvre,
p’o
[hpo],
布
포,
dont l’emploi semble être antérieur à 666 ;
de
la toile de coton
(le coton fut introduit en Corée en 1364) ;
des
bouteilles en argent,
ŭnbyŏng
[eun pyeng],
銀甁
은병,
mentionnées pour la première fois en 1101
et nommées communément
kwalgu (hwalgu)
[koal (hoal) kou],
闊口
괄구 (활구) ;
l’usage des bouteilles en argent fut interdit en 1408.
D’après les Statuts de 1469, les monnaies reconnues sont la toile de chanvre, p’o [hpo], 布 포, et le papier réglementaire nommé chŏhwa [tjye hoa], 楮貨 저화, mentionné pour la première fois en 1391 ; l’équivalence suivante est établie : une pièce de toile de chanvre réglementaire, chŏngp’o [tjyeng hpo], 正布 정포, vaut deux pièces de toile de chanvre ordinaire, sangp’o [syang hpo], 常布 상포 ; une pièce de cette dernière toile vaut vingt feuilles de papier réglementaire ; une feuille de ce papier vaut un litron, sŭng [seung], 升 승, de riz. [Commentaire de P-E Roux : [1 chŏngp’o = 2 sangp’o = 40 chŏhwa = 40 litrons de riz]. ]
[Image de page : 69 ]
367
Plus tard, le papier réglementaire diaparut (1667) ;
la toile de chanvre, la toile de coton ordinaire,
sangmok
[syang mok],
常木
상목,
restèrent en usage.
Sŏnjo
[Syen tjo],
宣祖
선조, le premier,
parmi les Rois de La dynastie actuelle, ordonna de fondre des sapèques
(1593) ;
cette monnaie ne paraît avoir été mise en circulation qu’en 1638 ;
elle se répandit lentement, fut supprimée en 1656,
rétablie en 1678 ;
les sapèques furent fondues d’abord par le Bureau Ordinaire
(n°
377),
puis par la Division de l’Ecole Militaire (n°
974),
par le Ministère des Travaux (n°
774),
par le Ministère du Cens (n°
351) en 1724.
Les sapèques sont faites d’un alliage où entrent surtout le cuivre et l’étain,
d’où leur nom,
tongjŏn
[tong tjyen],
銅錢
동전;
elles portent la légende
sangp’yŏng t’ongbo
[syang hpyeng htong po],
常平通寶
상평통보,
et
pèsent deux gros et demi,
ijŏn obu
[i tjyen o poun],
二錢五分
이전오분.
Cent sapèques,
paengmun
[păik moun],
百文
백문,
forment
une ligature,
nyang
[ryang],
兩
냥,
ou
kŭm
[keum],
金
금 ;
dix ligatures
s’appellent
kwan
[koan],
貫
관,
ou
cho
[tjo],
吊
조 ;
une once,
nyang
[ryang],
兩
냥,
d’
argent à sept dixièmes,
chŏngŭn
[tyeng eun],
丁銀
정은,
vaut deux ligatures de sapèques :
tel était le système en 1744.
[Image de page : 70 ]
368
A l’époque légendaire de Kija [Keui tjă],
箕子
기자 (1122-1083 avant notre ère),
la terre était partagée en carrés égaux ;
le Roi donnait un carré à chaque famille, et huit familles ensemble
cultivaient
un carré central dont le produit revenait à l’Etat ;
cette division de la terre,
appelée
Chŏngjŏn
[Tjyeng tyen],
井田
정전
, aurait laissé des traces
auprès de
P’yŏngyang
[Hpyeng yang],
affirment les Coréens.
Le royaume de Silla [Sin ra] employa,
à partir de 723
un procédé analogue,
Chŏngjŏn
[Tyeng tyen],
丁田
정전
.
369
A l’origine de la dynastie actuelle,
les principales prestations imposées au peuple coréen,
étaient de quatre sortes :
徭賦
요부,
Yobu
[Yo pou],
la corvée
,
établie sur la terre et fournie annuellement par le propriétaire :
la corvée n’est plus réclamée que dans des circonstances spéciales ;
elle est remplacée par
l’argent de la corvée,
kyŏryŏkchŏn
[kyel yek tjyen],
結役錢
결역전
,
qui est perçu en même temps que
les deux impôts suivants.
370
租稅
조세,
Chose
[Tjo syei],
ou
田稅
전세,
Chŏnse
[Tyen syei]
,
l’impôt foncier
,
mentionné sous le nom de
Chojo
[Tjo tyo],
租調
조조,
dès 191 (royaume de Silla [Sin ra])
et
249 (royaume de Paekche [Păik tjyei]).
Un cadastre du royaume de Koryŏ [Korye]
fut établi partiellement en 1022 et
complété en 1069 ;
l’unité imposée fut
l’acre,
kyŏl
[kyel],
結
결,
carré de trente-trois pas de côté
;
l’impôt fut payé en riz.
Réformé fréquemment par les rois de Koryŏ [Korye],
le cadastre a été refait
de 1401 à 1404 et
fréquemment corrigé depuis lors ;
il doit être revu tous les vingt ans ;
les terres sont divisées en six catégories, d’après leur qualité ;
l’unité imposée,
kyŏl
[kyel],
結
결,
vaut trente-huit
arpents,
mu
[mou],
畝
무,
de terre de la première qualité,
quarante-quatre arpents de la deuxième,
cinquante-quatre arpents de la troisième, etc.;
de la sorte un
[Image de page :
71 ]
acre paie toujours la même quantité de riz.
371
貢
공,
Kong,
les prestations en nature
(cf. n°
126),
chaque district devant fournir une partie de ses productions de toutes sortes
pour subvenir aux besoins du Palais, aux traitements des fonctionnaires et
à toutes les nécessité du Gouvernement
.
Ces prestations sont mentionnées dès le règne de
Kwangjong
[Koang tjong],
光宗
광종 (949-975) ;
le montant en a été fixé par
Sejong
[Syei tjong],
世宗
세종 (1418-1450).
L’impôt des
rizières
(tap,
畓
답
16
)
ou
taedong
[tai tong],
大同
대동
,
a été établi en 1608
pour le
Kyŏnggi
[Kyeng keui], et
étendu successivement aux autres provinces
(cf. n°
376,
377,
378,
379,
380,
381,
382,
383),
pour remplacer les prestations en nature ;
cet impôt est payé en
riz,
mi,
米
미,
et
en
fèves jaunes,
t’ae
[htai],
太
태,
d’après une évaluation fine des anciennes prestations ;
une certaine partie peut même être fournie en chanvre ou en monnaie,
six ligatures valant un setier de riz et trois ligatures valant un setier de fèves
(cf. n°
366,
367) ;
cette équivalence est celle de la province de
Kyŏnggi [Kyeng keui],
la règle varie selon les localités.
372
軍役
군역,
Kunyŏk
[Koun yek],
le service militaire,
dû à raison d’un nombre fixe d’hommes par district
.
Le service militaire a été racheté par un impôt nommé
fouage,
hop’o
[Ho hpo],
戶布
호포 ;
tongp’o
[tong hpo],
洞布
동포 ;
argent de l’armée,
kunjŏn
[koun tjyen],
軍錢
군전 ;
argent de
la cavalerie,
kibyŏng
[keui pyeng],
騎兵
기병
;
argent de
l’infanterie,
pobyŏng
[po pyeng],
步兵
보병
;
d’abord payé en chanvre ou coton,
acquitté Aujourd’hui en argent ou en riz,
et que les magistrats locaux versent directement aux camps qu’il est destiné à
entretenir.
Les nobles sont soumis à cet impôt depuis une vingtaine d’années ;
à cette époque, ont été supprimées également les dernières traces du service
militaire
imposé aux hommes du peuple et qui consistait seulement en deux ou trois jours
d’exercices
par an.
Cf. aussi chap.
XVII et
XVIII,
n°
1135 et
1146.
[Image de page : 72 ]
373
Les habitants de Seoul et
du territoire de cette ville
ne sont assujettis à aucune des quatre prestations indiquées ci-dessus et
les remplacent par une contribution fort légère, nommée
impôt des résidus du grain,
chogangjŏn
[tjo kang tjyen],
糟糠錢
조강전.
374
Les Statuts de 1469 indiquent de plus des
taxes diverses,
chapse
[tjap syei],
雜稅
잡세
,
sur
les artisans,
kongjang
[kong tjyang],
工匠
공장
;
commerçants sédentaires,
chwago
[tjoa ko],
坐賈
좌고
;
commerçants voyageurs,
haengsang
[hăing syang],
行商
행상
;
pêcheurs,
cho-ŏ
[tjo e],
釣魚
조어
;
bateaux japonais,
wa(wae)sŏn
[oa (oai) syen],
倭船
와(왜)선 ;
bateaux indigènes
(jaugés par
p’a
[hpa],
把
파,
1 p’a valant 10 pieds) ;
mines d’argent,
sanŭn chŏsŏljŏm
[san eun tchye syel tyem],
産銀處設店
산은처설점
;
marchands de planches,
p’ansang
[hpan syang],
板商
판상
;
marchand de ginseng [jencheng, du chinois renshen],
samsang
[sămsang],
蔘商
삼상
;
et
sorcières,
munyŏ
[moun nye],
巫女
무녀
.
Les taxes sur les sorcières, les marchands de ginseng [jencheng] et les artisans existaient encore en 1866 dans les deux provinces du sud.
375
A ces charges, il faut ajouter celle de
l’épargne et distribution des grains du Gouvernement,
chojŏk
[tyo tyek],
糶糴
조적
(cf. n°
353) :
ce système mentionné pour la première fois dans le royaume de Koguryŏ [Kokourye]
en 195 de notre ère et pratiqué sous la dynastie Koryŏ [Korye]
et sous la dynastie actuelle
(
hŭkch’ang
[heuk tchang],
黑倉
흑창,
ŭich’ang
[eui tchang],
義倉
의창,
greniers provinciaux où l’on met en réserve le grain destiné à ces distributions
),
a été imaginé pour venir en aide à la population dans les mauvaises années ;
le peuple rendait, après la récolte, la même quantité de grain qu’on lui avait
prêtée
au printemps ;
à une époque assez récente, vraisemblablement
sous la dynastie des Yi [Ri], le Gouvernement a exigé comme intérêt le dixième du
grain prêté ;
ces distributions sont devenues très onéreuses au peuple ;
et d’autant plus que, si l’Etat ne prend qu’un dixième d’intérêt,
les commis et magistrats locaux prennent environ quatre dixièmes.
On peut d’ailleurs faire la même observation à propos de tous les impôts,
qui pèsent très lourdement sur le peuple et ne sont fructueux que pour les préposés
à la perception.
Il faudrait enfin énumérer
les dons gratuits des corporations de marchands
(chap.
XIX),
de ceux qui veulent acheter un monopole,
togose
[to ko syei],
都賈稅
도고세
;
couper du bois,
chaejang suse
[tjăi tjyang syou syei],
[Image de page :
73 ]
柴塲收稅
재장수세
[Commentaire de P-E Roux :
[재 est la prononciation originelle (本音) de柴
(시).
On trouve donc actuellement시장수세]
]
;
établir des levées entre les rizières,
poksuse
[pok syou syei],
洑收稅
복수세
[Commentaire de P-E Roux :
(洑 se prononce aussi 보 et c’est dans cette
dernière prononciation que cela semble
convenir.
Il est aussi possible que ce soit洑水稅 보수세 et non洑收稅 보수세)
]
,
et bien d’autres qui ne sont perçus par le gouvernement que pour la moindre part.
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376
宣惠廳
선혜청,
Sŏnhyech’ŏng
[Syen hyei htyeng],
Intendance des Grains,
m
;
nom littéraire :
Hyeguk
[Hyei kouk],
惠局
혜국
.
Elle conserve le riz, la toile de chanvre et l’argent provenant de l’impôt sur les
rizières,
et en fait l’emploi.
L’Intendance était un yamen civil jusqu’en 1865 ;
elle a été fondée en 1608 par la réunion du bureau ordinaire
(n°
377) et
du bureau du Kyŏnggi
[Kyeng keui]
(n°
378) et
s’est accrue de divers bureaux, en suivant l’extension du sytème des impôts sur les
rizières
(cf. n°
371).
都提調
도제조,
Tojejo
[To tyei tjo],
1a ;
Directeur général (trois charges)
;
提調
제조,
Chejo
[Tyei tjo],
2b ou au-dessus ;
Directeur (trois charges)
;
郞廳
낭청,
Nangch’ŏng
[Rang htyeng],
6b,
Secrétaire (cinq charges)
.
377
L’Intendance se compose des bureaux suivants :
常平廳
상평청,
Sangp’yŏngch’ŏng
[Syang hpyeng htyeng],
Bureau Ordinaire, ou des Sapèques
,
chargé des dépenses faites pour la réception des ambassades chinoises,
avec cinq principales haltes entre la frontière et Seoul ;
il s’occupait primitivement de la fonte des sapèques
(n°
367).
378
京畿廳
경기청,
Kyŏnggich’ŏng
[Kyeng keui htyeng],
Bureau du
Kyŏnggi
[Kyeng keui]
,
fondé en 1608 ;
379
江原廳
강원청,
Kangwŏnch’ŏng
[Kang ouen htyeng],
Bureau du
Kangwŏn
[Kang ouen],
;
fondé en 1624
380
湖西廳
호서청,
Hosŏch’ŏng
[Ho sye htyeng],
Bureau du
Ch’ungch’ŏng
[Tchyoung tchyeng]
,
fondé en 1652 ;
381
湖南廳
호남청,
Honamch’ŏng
[Ho nam htyeng],
Bureau du
Chŏlla
[Tjyen ra],
fondé en 1657;
382
嶺南廳
영남청,
Yŏngnamch’ŏng
[Ryeng nam htyeng],
Bureau du
Kyŏngsang
[Kyeng syang],
fondé en 1677;
383
海西廳
해서청,
Haesŏch’ŏng
[Hăi sye htyeng],
Bureau du
Hwanghae
[Hoang Hăi],
fondé en 1708.
Les six Bureaux indiqués sous les n° 378 à 383, s’occupent des impôts sur les rizières pour les six provinces correspondantes ; on peut suivre par les dates de fondation le développement graduel de l’impôt en question. Les provinces de Hamgyŏng [Ham kyeng] et de P’yŏngan [Hpyeng an] acquittent cet impôt en argent.
384
賑恤廳
진휼청,
Chinhyulch’ŏng
[Tjin syoul htyeng],
Bureau des Dégrèvements et Distributions de grains,
nommé aussi
kuhwangch’ŏng
[kou hoang htyeng],
救荒廳
구황청
;
il dépendait jusqu’en 1866 de la Chambre de la Défense des frontières
(n°
303).
385
均役廳
균역청,
Kyunyŏkch’ŏng
[Kyoun yek htyeng],
Bureau des Prestations uniformes
:
il s’occupe de l’impôt
[Image de page :
74 ]
qui est perçu sur les rizières et la pêche,
pour remplacer en partie les anciennes prestations des soldats
(n°
372) et
diminuer ainsi les charges du peuple.
Ce bureau, fondé en 1751,
dépendait d’abord de la Chambre de Défense (n°
303) ;
il fait partie de l’Intendance(n°
376) depuis 1753.
En 1703,
un Bureau avait été fondé, ayant des attributions analogues et
portant le nom de
Bureau des Réformes,
Ijŏngch’ŏng
[Ri tjyeng htyeng],
釐正廳
이정청
.
386
公剩色
공잉색,
Kong’ingsaek
[Kong ing săik],
Bureau des Excédents, qui sont employés à payer les frais des valets
pour les fonctionnaires de l’Intendance
.
387
別下庫
별하고,
Pyŏlhago
[Pyel ha ko],
Magasin des Dépenses spéciales du Roi
.
Ce Magasin et
le Bureau qui précèdent, sont mentionnés pour la première
fois
en 1866.
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388
左右司祿館
좌우사록관,
Chwa-u sarokkwan
[Tja ou să rok koan],
Bureaux de gauche et de droite pour les appointements des fonctionnaires,
du royaume de Silla [Sin ra]
;
ils semblent avoir existé antérieurement au règne de
Munmu
[Moun mou],
文武王
문무왕 (661-681)
(Cf. aussi n°
342).
389
廪典
늠전,
Nŭmjŏn
[Reum tyen] ;
天祿司
천록사,
Ch’ŏlloksa
[Hten rok să]
,
sous
Kyŏngdŏk
[Kyeng tek],
景德王
경덕왕 (742-765),
Greniers publics du royaume de Silla [Sin ra]
.
廪翁
늠옹,
Nŭmong
[Reum ong],
Préposé aux Greniers.
390
大倉署
대창서,
Taech’angsŏ
[Tai tchang sye],
Grands Greniers
,
fondés par
Mokchong
[Mok tjong],
穆宗
목종 (997-1009) ;
l’historique de ces Greniers est inconnu.
391
左倉
좌창,
Chwach’ang
[Tja tchang],
Greniers de gauche, spécialement chargés des appointements des
fonctionnaires
;
ils furent établis par
Mokchong
[Mok tjong],
穆宗
목종 (997-1009) ;
Ch’ungnyŏl
[Tchyoung ryel],
忠烈王
충렬왕 (1274-1308)
les appela
Greniers de la Prospérité étendue ;
ils ont conserve ce nom sous La dynastie actuelle
(n°
394).
392
太倉
태창,
T’aech’ang
[Htai tchang],
Grands Greniers, à
P’yŏngyang
[Hpyeng yang]
pour les appointements des fonctionnaires de cette Capitale
(royaume de Koryŏ [Korye],
cf.
chap XII, note 1)
.
393
祿轉捧上色
녹전봉상색,
Nokchŏn pongsangsaek
[Rok tjyen pong syang săik],
Bureau des Appointements
,
établi par
Kongmin
[Kong min],
恭愍王
공민왕 (1351-1374).
394
廣興倉
광흥창,
kwanghŭngch’ang,
Greniers de la Prospérité étendue :
ils distribuent le riz et les fèves qui forment les appointements des
fonctionnaires.
守
수,
Su
[Syou],
4a ;
Chef (une charge)
;
[Image de page :
75 ]
令
영,
Yŏng
[Ryeng],
5b ;
Assistant Principal (une charge)
;
主簿
주부,
Chubu
[Tjyou pou],
6b ;
Archiviste (pas de nombre fixe)
;
直長
직장,
Chikchang
[Tjik tjyang],
7b ;
Gardien en chef (pas de nombre fixe)
;
奉事
봉사,
Pongsa
[Pong să],
8b ;
Copiste (pas de nombre fixe)
;
作紙色 작지색, Chakchisaek [Tjak tji săik], Bureau du Papier, chargé précédemment de conserver le papier-monnaie et de le convertir en sapèques ou riz ; il distribue Aujourd’hui le riz aux valets de quelques administrations.
五斗色 오두색, Odusaek [O tou săik], Bureau des Cinq Boisseaux : pour chaque setier de riz, on perçoit en plus cinq boisseaux, qui sont remis à ce Bureau et servent à payer certains valets des Greniers.
剩色 잉색, Ingsaek [Ing săik], Bureau des Excédents : il s’agit aussi d’excédents perçus pour chaque setier. Outre ces excédents versés au Gouvernement, il y aussi les excédents donnés aux valets des greniers et magasins : une partie est autorisée par l’administration, wŏninjŏng chappi [ouen in tjyeng tjap pi], 元人情雜費 원인정잡비; une autre est donnée secrètement, pyŏrinjŏng chappi [pyel in tjyeng tjap pi], 別人情雜費 원인정잡비.
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395
濟用司
제용사,
Cheyongsa
[Tjyei yong să],
Chambre des Fournitures,
établie par
Ch’ungnyŏl
[Tchyoung ryel],
忠烈王
충렬왕 (1274-1308),
nommée
Chambre du Trésor,
資贍司
자섬사,
Chasŏmsa
[Tjă syem să]
,
par
Ch’ungsŏn
[Tchyoung syen],
忠宣王
충선왕 (1308-1313),
puis supprimée et remplacée par
le Conseil des Richesses,
Hongbok togam
[Hong pok to kam],
弘福都監
홍복도감
;
rétablie par
Kongyang
[Kong yang],
恭讓王
공양왕, (1389-1392)
comme
Magasins des Fournitures et du Papier-monnaie (n°
366),
Chasŏm chŏhwago
[Tjă syem tjye hoa ko],
資贍楮貨庫
자섬저화고 ;
ces Magasins furent bientôt supprimés.
396
Le Roi
T’aejong
[Htai tjong],
太宗
태종 (1400-1418)
institua,
à la place de ces yamens,
le Bureau du Trésor,
司贍署
사섬서,
Sasŏmsŏ
[Să syem sye]
,
qui devint :
司贍寺
사섬시,
Sasŏmsi
[Să syem si],
Conseil du Trésor
:
il fabriquait le papier réglementaire servant de monnaie et percevait la
capitation
sur les esclaves autorisés à quitter le yamen auquel ils appartenaient.
Aboli en 1656,
ce Conseil a été rétabli en 1643 et
enfin soumis au Ministère du Cens
(n°
351) en 1707.
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397
左右倉
좌우창,
Chwa-uch’ang
[Tja ou tchang],
Greniers de gauche et de droite
,
[Image de page :
76 ]
fondés par
Munjong
[Moun tjong],
文宗
문종 (1046-1083),
nommés par
Ch’ungnyŏl
[Tchyoung ryel],
忠烈王
충렬왕 (1274-1308)
Greniers de l’Abondance
,
et conservés sous ce nom en 1392.
398
豊儲倉
풍저창,
P’ungjŏch’ang
[Hpoung tjye tchang],
Greniers de l’Abondance
;
ils distribuent des grains et du papier aux eunuques
(n°
155,
156,
157,
158,
159,
160),
à quelques autres employés
du Palais et aux Honorés des félicitations du Roi
(n°
269), lorsqu’ils sont dans la misère.
Ces Greniers ont deux Bureaux :
米麵色
미면색,
Mimyŏnsaek
[Mi myen săik],
Bureau des Riz et des Farines,
紙色
지색,
Chisaek
[Tji săik],
Bureau des Papiers.
Postérieurement à 1414 et
avant 1744,
ces Greniers ont été réunis aux Magasins de la Prospérité éternelle
(n°
97).
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399
義鹽倉
의염창,
Ŭiyŏmch’ang
[Eui yem tchang],
Greniers des Gabelles.
L’impôt sur le sel est mentionné pour la première fois à la date de 1288 ;
des
Préposés des Gabelles,
Yŏmse pyŏlgam
[Yem syei pyel kam],
鹽稅別監
염세별감
, furent envoyés
dans les provinces en 1292 ;
un décret de 1308 réserva la préparation du sel
aux Greniers des Gabelles et en fixa le prix :
quatre setiers de sel coûtèrent une once d’argent ;
le même décret institua des
Surveillants des Gabelles,
Yŏmho
[Yem ho],
鹽戶
염호.
Le Roi
T’aejo
[Htai tjo],
太祖
태조,
en 1392,
établit des
Sauneries officielles,
Chŏyŏmch’ŏng (Chayŏmch’ŏng)
[Tjye (tjya) yem htyeng],
煮鹽廳
저염청 (자염청)
;
les droits de gabelle ont souvent été donnés en dotation à des membres de la Maison
Royale ou
à des administrations.
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400
Divers Conseils provisoires ont été institués sous la dynastie Koryŏ [Korye] et
sous La dynastie actuelle pour s’occuper des questions financières :
式目都監
식목도감,
Singmok togam
[Sik mok to kam],
Conseil des Règlements
,
en 1023 ;
401
農務都監
농무도감,
Nongmu togam
[Nong mou to kam],
Conseil de l’Agriculture
,
en 1277 ;
402
整治都監
정치도감,
Chŏngch’i togam
[Tjyeng tchi to kam],
Conseil des Réformes financières,
en 1348 ;
403
裁省廳
재성청,
Chaesŏngch’ŏng
[Tjăi syeng htyeng],
Bureau des Economies,
en 1623 ;
404
救濟都監
구제도감,
Kuje togam
[kou tjyei to kam],
Conseil des Secours
,
sous
Yejong
[Yei tjong],
睿宗
예종 (1105-1122) ;
405
辨僞都監
변위도감,
Pyŏnwi togam
[Pyen oui to kam],
Conseil du Cadastre
,
en 1381 ;
406
量田廳
양전청,
Yangjŏnch’ŏng
[Ryang tyen htyeng],
Bureau du Cadastre
,
fondé en 1718 ;
[Image de page :
77 ]
en 1663,
un Bureau semblable avait été nommé
Kyunjŏnch’ŏng
[Kyoun tyen htyeng],
均田廳
균전청
.
407
給田都監
급전도감,
Kŭpchŏn togam
[Keup tyen to kam],
Conseil des Domaines attachés aux charges
,
en 1259 ;
408
貢賦詳定都監
공부상정도감,
Kongbu sangjŏng togam
[Kong pou syang tyeng to kam],
Conseil chargé de fixer les prestations en nature,
en 1401 ;
409
正供都監
정공도감,
Chŏnggong togam
[Tjyeng kong to kam],
Conseil de Réforme des prestations en nature,
en 1570 ;
410
盤纏/纒都監
반전도감,
Panjŏn togam
[Pan tjyen to kam],
Conseil des Frais de voyage des fonctionnaires ;
en 1328.