[Image de page : 270 ]
CHAPITRE XXII
Le Bouddhisme
1437
寺社
사사,
Sasa
[Să sya],
Bonzeries
.
1438
僧
승,
Sŭng
[Seung] ;
比丘
비구,
Pigu
[Pi kou]
;
大師
대사,
Taesa
[Tai să]
,
Bonzes
.
Les nouveaux Bonzes, après un court noviciat, prononcent les cinq voeux dans la
Salle de la Loi,
Pŏptang
[Pep tang],
法堂
법당
de la Bonzerie et sont admis par l’assemblée des Bonzes.
Les Bonzes ne sont soumis à aucune charge particulière, ils changent de bonzerie
comme
il leur plaît.
Les bonzeries peu importantes sont sous les ordres d’un
;
les plus considérables fondées par des Rois ou ayant reçu des rizières et des
esclaves
de la magnificence royale,
dépendent du Ministère des Rites (n°
415) ;
souvent les principaux Bonzes reçoivent un traitement en riz – cf. n°
1412.
1439
尼
니,
Ni ;
比丘尼
비구니,
Piguni
[Pi kou ni]
,
Bonzesse
.
1440
摠攝
총섭,
Ch’ongsŏp
[Tchong syep],
Prieur
,
nommé par le Ministère des Rites (n°
415) pour les bonzeries les plus importantes et,
pour celles de second ordre, par les magistrats locaux.
Le Prieur de la
Bonzerie de Yongju
[Ryong tjyou],
Yongjusa
[Ryong tjyou să],
龍珠寺
용주사
,
district de
Suwŏn
[Syou ouen],
水原 수원
(province de
Kyŏnggi
[Kyeng keui]
)
prend le titre de
«
Prieur de la Bonzerie de
Yongju
[Ryong tjyou]
au
Hwasan
[Hoa san]
,
préfecture de
Suwŏn
[Syou ouen]
» ;
Grand Docteur de la Loi ; Général des Bonzes des Huit Provinces ;
Fonctionnaires de deuxième classe ,
Chŏnghŏn taebu haeng Suwŏn-bu Hwasan Yongjusa ch’ongsŏp chi chebang taebŏpsa
kyŏm
p’allo tosŭngt’ong
[Tjyeng hen tai pou syou ouen pou hoa san ryong tjyou să tchong syep tji tjye
pang
tai pep să kyem hpal ro to seung htong],
正憲大夫行水原府花山龍珠寺摠攝持諸方大法師兼八路都僧統
정헌대부행수원부화산용주사총섭지제방대법사겸팔로도승통
.
1441
L’Abrégé des Annales donne pour l’introduction du Bouddhisme dans le Silla [Sin ra] la date de 528, dans le Koguryŏ [Ko kou rye] 372, dans le Paekche [Păik tjyei] 384.
1442
大道署
대도서,
Taedosŏ
[Tai to sye],
ou
寺典
사전,
Sajŏn
[Să tyen],
Bureau du Bouddhisme du royaume de Silla, [Sin ra]
dépendant du Ministère des Rites (n°
411) ;
existant antérieurement à
Chinp’yŏng
[Tjin hpyeng],
眞平王
진평왕 (579-632) ;
nommé
[Image de page :
271 ]
aussi
Naedogam
[Năi to kam],
內道監
내도감.
1443
政官
정관,
Chŏnggwan
[Tjyeng koan]
ou
政法典
정법전,
Chŏngbŏpchŏn
[Tjyeng pep tyen],
Bureau dont les attributions sont peu déterminées, peut-être
Bureau de la Hiérarchie bouddhique, du Silla [Sin ra]
;
un Bonze en fut le chef depuis 785.
1444
國統
국통,
Kukt’ong
[Kouk htong],
ou
寺主
사주,
Saju
[Să tjyou],
Patriarche bouddhique, du Silla [Sin ra]
,
institué en 551 ;
ce dignitaire avait sous ses ordres :
都唯那娘
도유나냥,
Toyunanyang
[To you na nyang]
[Commentaire de P-E Roux :
(Aujourd’hui :
도유나랑 Toyunarang)
]
;
大都唯那
대도유나,
Taedoyuna
[Tai to you na]
;
大書省
대서성,
Taesŏsŏng
[Tai sye syeng]
;
少年書省
소년서성,
Sonyŏnsŏsŏng
[So nyen sye syeng]
.
Les provinces et les districts eurent plus tard les Abbés, Chut’ong [Tjyou htong], 州統 주통 , et les Prieurs, Kunt’ong [Koun htong], 郡統 군통 .
1445
諸寺成典
제사성전,
Chesasŏngjŏn
[Tjye să syeng tyen],
Administrations des Bonzeries, du royaume de Silla [Sin ra]
;
les bonzeries de
Sach’ŏnwang
[Să htyen oang],
四天王寺
사천왕사
;
Pongsŏng
[Pong syeng],
奉聖寺
봉성사
;
Kamŭn
[Kam eun],
感恩寺
감은사
;
Pongdŏk
[Pong tek],
奉德寺
봉덕사
;
Pongsa
[Pong să],
奉思寺
봉사사
;
Yŏngmyo
[Ryeng myo],
靈廟寺
영묘사
;
Yŏnghŭng
[Yeng heung],
永興寺
영흥사
,
avaient chacune
une administration spéciale
,
appelée par exemple
Yŏng Pongsŏngsa sawŏn
[Yeng pong syeng să să ouen],
營奉聖寺使院
영봉성사사원
;
Kam Sach’ŏnwangsa pu
[Kam să htyen oang să pou],
監四天王寺府
감사천왕사부
.
衿荷臣
금하신,
Kŭmhasin
[Keum ha sin] ;
檢校使
금교사,
Kŏmgyosa
[Kem kyo să] ;
監令
감령,
Kamnyŏng
[Kam ryeng],
Directeur
;
赤位
적위,
Chŏgwi
[Tjyek oui] ;
判官
판관,
P’an’gwan
[Hpan koan],
Premier Surveillant
;
靑位
청위,
Ch’ŏngwi
[Tchyeng oui] ;
錄事
녹사,
Noksa
[Rok să],
Deuxième Surveillant
;
省典
성전,
Sŏngjŏn
[Syeng tyen],
Secrétaire
, etc.
1446
大藏都監
대장도감,
Taejang togam
[Tai tjang to kam],
Conseil du Bouddhisme, du royaume de Koryŏ [Korye]
:
j’ai trouvé mention de ce Conseil sur un
ouvrage bouddhique imprimé par ses soins
(佛名經
불명경,
Pulmyŏnggyŏng
[Poul myeng kyeng]),
sans doute au XIVe siècle ;
ce Conseil est indiqué aussi dans un décret de 1309.
Des examens pour les Bonzes furent institués en 1084 ; les Rois de Koryŏ [Korye] tenaient des assemblées bouddhiques et faisaient des prières solennelles dans leur Palais ; ils faisaient toujours porter devant eux un livre sacré bouddhique, ils interdirent les livres taoïstes (1131).
1447
國師
국사,
Kuksa
[Kouk să] ;
王師
왕사,
Wangsa
[Oang să],
Docteur Royal de la Loi
,
titre donné à quelques Bonzes remarquables sous la dynastie précédente et
au commencement de celle-ci.
1448
Les règlements de 1469 instituent un registre des bonzes tenu par le Ministère
des
Rites
(n°
415) ;
les Bonzes inscrits passaient des examens
[Image de page :
272 ]
et payaient une fois pour toutes trente pièces de chanvre,
en échange desquelles on leur remettait
un jeton spécial d’identité,
toch’ŏp
[to htyep],
度牒
도첩.
Jusqu’en 1419, ils étaient divisés en
Cinq Ecoles,
Ogyo
[O kyo],
五敎
오교
;
à cette date, on ne laissa subsister que
l’
Ecole Dhyāna,
Sŏnjong
[Syen tjong],
禪宗
선종
,
et
l’
Ecole Upadhyāya,
Kyojong
[Kyo tjong],
敎宗
교종
.
Tous les trois ans avaient lieu des examens qui permettaient aux Bonzes d’être
choisis
par le Ministère des Fonctionnaires (n°
332) pour remplir les fonctions de
Prieur,
Chuji
[Tjyou tji],
主持
주지
.
Ces règles ne sont plus appliquées.
1449
Tout en tolérant le Bouddhisme, la nouvelle dynastie cherchait à le restreindre : elle permettait de réparer les anciennes bonzeries, mais défendait d’en construire de nouvelles ; elle interdisait aux lettrés et aux femmes de lettrés de fréquenter les bonzeries, confisquait les champs et esclaves qui leur étaient donnés par les particuliers et n’autorisait pas les Bonzes ou Bonzesses à entrer dans Seoul, sauf quelques exceptions. Avec les progrès du Confucianisme, le Bouddhisme perdit encore du terrain : une bonzerie importante (Wŏn’gaksa [Ouen kak să], 圓覺寺 원각사), fondée au coeur de Seoul en 1464, fut détruite en 1512 ; la même année fut abolie la distinction des deux Ecoles bouddhiques (n° 1448).
Le Roi Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, agréa cependant l’aide du Bonze Hyujŏng [Hyou tjyeng], 休靜 휴정, et de quelques autres, qui se mirent à la tête de leurs confrères, se firent chefs de guerre et luttèrent courageusement contre les Japonais.
Mais le XVIe et XVIIe siècles ont encore aggravé les lois contre les Bonzes
en leur fermant totalement l’accès de Seoul,
détruisant
(1661)
les deux dernières bonzeries qui y existaient
(Insuwŏn
[In syou ouen],
仁壽院
인수원 ;
Chasuwŏn
[Tjă syou ouen],
慈壽院
자수원)
,
interdisant la construction de bonzeries dans le voisinage des Tombeaux Royaux
(1770) et
faisant détruire les oratoires bouddhiques qui pouvaient se trouver dans les
bâtiments
publics,
palais et yamens (1776). Le fait seul de parler du Bouddhisme semble être une
honte
pour les Lettrés,
qui agissent comme s’ils prétendaient annuler tout souvenir de l’influence
bouddhique
dans leur pays ;
aussi les renseignements sont-ils extraordinairement rares.
Il est vrai que
[Image de page :
273 ]
le Roi qui rendait le dernier décret cité, faisait construire magnifiquement
la Bonzerie du Yongju [Ryong tjyou] (cf. n°
1440) et y déposait la tablette funéraire de son
père.
Les lois contre les Bonzes existent toujours, mais le Roi fait réparer les
bonzeries
et
leur donne des sommes considérables.
1450
Depuis 1592, il existe des Bonzes militaires à qui est confiée, concurremment avec les soldats, la garde des forteresses de Pukhan [Peuk han] (n° 978), Namhan [Nam han] (n° 982), Taehŭng [Tai heung] (n° 987), Munsu [Moun syou], 文殊 문수 (proche de Kanghwa [Kang hoa], n° 984), Chŏngjok [Tyeng tjyok], 鼎足 정족 (dans l’île de Kanghwa [Kang hoa]) etc. Les chefs de ces bonzes sont choisis, pour la place de Pukhan [Peuk han], par le Ministre de l’Armée (n° 706), pour les autres par les magistrats locaux ; toutes les bonzeries militaires dépendent du Ministère de l’Armée (n° 705) ; quelques-unes renferment des dépôts d’armes.
1451
Les grades des bonzes sont les suivants :
摠攝
총섭,
Ch’ongsŏp
[Tchong syep] ;
僧統
승통,
Sŭngt’ong
[Seung htong],
Prieur, Général en chef
;
中軍
중군,
Chunggun
[Tjyoung koun],
Général en second
;
別將
별장,
Pyŏljang
[Pyel tjyang],
Général
;
千摠
천총,
Ch’ŏnch’ong
[Tchyen tchong],
Colonel
;
把摠
파총,
P’ach’ong
[Hpa tchong],
Commandant
;
哨官
초관,
Ch’ogwan
[Tchyo koan],
Lieutenant
.
敎鍊官
교련관,
Kyoryŏn’gwan
[Kyo ryen koan],
Sergent-Instructeur
;
旗牌官
기패관,
Kip’aegwan
[Keui hpai koan],
Porte-Enseigne
, etc
Tous les Bonzes militaires reçoivent une solde. En cas de guerre, le Prieur de Namhan [Nam han] aurait sous ses ordres les Bonzes du sud et le Prieur du Pukhan [Peuk han] commanderait les Bonzes du nord : cela m’a, du moins, été dit par quelques bonzes de Namhan [Nam han].