Ch.0 : Préface 서문 Ch.1 : I – La Maison Royale 왕가 p.1 Ch.2 : II – Les Administrations de la Maison Royale 왕가행정 p.12 Ch.3 : III – Les Administrations de la Cour 궁중행정 p.15 Ch.4 : IV – Les Hautes Administrations générales 고급일반행정 p.45 Ch.5 : V – Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – I – Fonctionnaires civils 이조 p.59 Ch.6 : VI - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – II – Cens 호조 p.65 Ch.7 : VII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – III – Rites 예조 p.78 Ch.8 : VIII - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – IV – Armée 병조 p.126 Ch.9 : IX - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – V – Justice 형조 p.136 Ch.10 : X - Les Ministères et les Administrations spéciales 행정부서와 특수행정 – VI – Travaux 공조 p.142 Ch.11 : XI – Les Administrations locales 지역행정 – I – Seoul et les quatre Préfectures-forteresses 서울과 사도부(四都府) p.148 Ch.12 : XII - Les Administrations locales 지역행정 - II – les Provinces 지방 p.156 Ch.13 : XIII – L’Organisation militaire 군사조직 p.176 Ch.14 : XIV – Les Examens civils et les Rangs officiels 과거와 공식계급 – La Noblesse 양반 p.198 Ch.15 : XV – La Classe moyenne ou la classe des Interprètes 중인층과 통역인 p.222 Ch.16 : XVI – Les relations avec la Chine et le Japon 중국-일본과의 관계 p.231 Ch.17 : XVII – Les Commis des Yamens 관아 녹사 p.236 Ch.18 : XVIII – Les Valets des Yamens 관아 포교 p.242 Ch.19 : XIX – Le Peuple : la classe honorable 서인 : 양민층 – Les Corporations 전계(廛契) p.245 Ch.20 : XX – Le peuple : classe vile 서인 : 천민층– Les Esclaves 노비 p.260 Ch.21 : XXI – Le Confucianisme 유교 p.267 Ch.22 : XXII – Le Bouddhisme 불교 p.270 Ch.23 : XXIII – Les Administrations nouvelles 신행정 p.274
  • 1e : Je mets entre parenthèses la prononciation usuelle, lorsqu’elle diffère de la prononciation correcte. 정확한 발음과 다른 통용 발음은 괄호 안에 표기함
  • 2e : Les chiffres placés après les titres officiels indiquent les classes hiérarchiques et les lettres a, b indiquent les rangs 공식명칭 뒤의 숫자 는 계급, 글자 a, b 는 열을 뜻함 : Cf. n° 31-39, 41-44, 724-727, 1037-1054.
  • 3e : La lettre m indique les fonctions ou les yamens militaires. 글자 m 은 군 기능이나 관아를 뜻함
  • 4e : La lettre r indique les charges roturières 글자 r 은 잡직을 뜻함 - Cf. n° 1089.
  • 5e : S’il n’y a ni r ni m , il s’agit d’un office civil (parfois il y a un c). 글자 m 도 r 도 없을 경우는 민간직 (간혹 글자 c로 표시)을 뜻함
  • 6e : Pour les noms de provinces, 지방 명칭 참조 cf. n° 878.
  • 7e : Pour les noms des anciens royaumes et des dynasties, 옛날 왕국-왕조 명칭 참조 cf. chap. XII, note 1.
  • 8e : Les appellations désignées comme noms littéraires , ne sont pas officielles, mais sont d’un usage fréquent. 표기. noms littéraires 는 공식명칭은 아니나 자주 사용되는 이칭을 뜻함
  • Fond rose : role name 관직명 (officiel 공식)
  • Fond orange : role name 관직명(secondaire 이칭)
  • Fond bleu : organisation name 기관-체제명(officiel 공식)
  • Fond vert : organisation name 기관-체제명(secondaire 이칭)
  • Caractères rouges : correction 교정 sur la 1ère version (hal-01149446) 탈초원본에 기준하여.


[Image de page : 270 ]

CHAPITRE XXII

Le Bouddhisme

1437

寺社 사사, Sasa [Să sya], Bonzeries .

1438

僧 승, Sŭng [Seung] ; 比丘 비구, Pigu [Pi kou]  ; 大師 대사, Taesa [Tai să] , Bonzes . Les nouveaux Bonzes, après un court noviciat, prononcent les cinq voeux dans la Salle de la Loi, Pŏptang [Pep tang], 法堂 법당 de la Bonzerie et sont admis par l’assemblée des Bonzes. Les Bonzes ne sont soumis à aucune charge particulière, ils changent de bonzerie comme il leur plaît. Les bonzeries peu importantes sont sous les ordres d’un  ; les plus considérables fondées par des Rois ou ayant reçu des rizières et des esclaves de la magnificence royale, dépendent du Ministère des Rites (n° 415) ; souvent les principaux Bonzes reçoivent un traitement en riz – cf. n° 1412.

1439

尼 니, Ni ; 比丘尼 비구니, Piguni [Pi kou ni] , Bonzesse .

1440

摠攝 총섭, Ch’ongsŏp [Tchong syep], Prieur , nommé par le Ministère des Rites (n° 415) pour les bonzeries les plus importantes et, pour celles de second ordre, par les magistrats locaux. Le Prieur de la Bonzerie de Yongju [Ryong tjyou], Yongjusa [Ryong tjyou să], 龍珠寺 용주사 , district de Suwŏn [Syou ouen], 水原 수원 (province de Kyŏnggi [Kyeng keui] ) prend le titre de «  Prieur de la Bonzerie de Yongju [Ryong tjyou] au Hwasan [Hoa san] , préfecture de Suwŏn [Syou ouen] » ; Grand Docteur de la Loi ; Général des Bonzes des Huit Provinces ; Fonctionnaires de deuxième classe , Chŏnghŏn taebu haeng Suwŏn-bu Hwasan Yongjusa ch’ongsŏp chi chebang taebŏpsa kyŏm p’allo tosŭngt’ong [Tjyeng hen tai pou syou ouen pou hoa san ryong tjyou să tchong syep tji tjye pang tai pep să kyem hpal ro to seung htong], 正憲大夫行水原府花山龍珠寺摠攝持諸方大法師兼八路都僧統 정헌대부행수원부화산용주사총섭지제방대법사겸팔로도승통 .

1441

L’Abrégé des Annales donne pour l’introduction du Bouddhisme dans le Silla [Sin ra] la date de 528, dans le Koguryŏ [Ko kou rye] 372, dans le Paekche [Păik tjyei] 384.

1442

大道署 대도서, Taedosŏ [Tai to sye], ou 寺典 사전, Sajŏn [Să tyen], Bureau du Bouddhisme du royaume de Silla, [Sin ra] dépendant du Ministère des Rites (n° 411) ; existant antérieurement à Chinp’yŏng [Tjin hpyeng], 眞平王 진평왕 (579-632) ; nommé

[Image de page : 271 ]

aussi Naedogam [Năi to kam], 內道監 내도감.

1443

政官 정관, Chŏnggwan [Tjyeng koan] ou 政法典 정법전, Chŏngbŏpchŏn [Tjyeng pep tyen], Bureau dont les attributions sont peu déterminées, peut-être Bureau de la Hiérarchie bouddhique, du Silla [Sin ra]  ; un Bonze en fut le chef depuis 785.

1444

國統 국통, Kukt’ong [Kouk htong], ou 寺主 사주, Saju [Să tjyou], Patriarche bouddhique, du Silla [Sin ra] , institué en 551 ; ce dignitaire avait sous ses ordres :

都唯那娘 도유나냥, Toyunanyang [To you na nyang] [Commentaire de P-E Roux : (Aujourd’hui : 도유나랑 Toyunarang) ] ; 大都唯那 대도유나, Taedoyuna [Tai to you na]  ; 大書省 대서성, Taesŏsŏng [Tai sye syeng]  ; 少年書省 소년서성, Sonyŏnsŏsŏng [So nyen sye syeng] .

Les provinces et les districts eurent plus tard les Abbés, Chut’ong [Tjyou htong], 州統 주통 , et les Prieurs, Kunt’ong [Koun htong], 郡統 군통 .

1445

諸寺成典 제사성전, Chesasŏngjŏn [Tjye să syeng tyen], Administrations des Bonzeries, du royaume de Silla [Sin ra]  ; les bonzeries de Sach’ŏnwang [Să htyen oang], 四天王寺 사천왕사  ; Pongsŏng [Pong syeng], 奉聖寺 봉성사  ; Kamŭn [Kam eun], 感恩寺 감은사  ; Pongdŏk [Pong tek], 奉德寺 봉덕사  ; Pongsa [Pong să], 奉思寺 봉사사  ; Yŏngmyo [Ryeng myo], 靈廟寺 영묘사 ; Yŏnghŭng [Yeng heung], 永興寺 영흥사 , avaient chacune une administration spéciale , appelée par exemple Yŏng Pongsŏngsa sawŏn [Yeng pong syeng să să ouen], 營奉聖寺使院 영봉성사사원  ; Kam Sach’ŏnwangsa pu [Kam să htyen oang să pou], 監四天王寺府 감사천왕사부 .

衿荷臣 금하신, Kŭmhasin [Keum ha sin] ; 檢校使 금교사, Kŏmgyosa [Kem kyo să] ; 監令 감령, Kamnyŏng [Kam ryeng], Directeur  ;

赤位 적위, Chŏgwi [Tjyek oui] ; 判官 판관, P’an’gwan [Hpan koan], Premier Surveillant  ;

靑位 청위, Ch’ŏngwi [Tchyeng oui] ; 錄事 녹사, Noksa [Rok să], Deuxième Surveillant  ;

省典 성전, Sŏngjŏn [Syeng tyen], Secrétaire , etc.

1446

大藏都監 대장도감, Taejang togam [Tai tjang to kam], Conseil du Bouddhisme, du royaume de Koryŏ [Korye]  : j’ai trouvé mention de ce Conseil sur un ouvrage bouddhique imprimé par ses soins (佛名經 불명경, Pulmyŏnggyŏng [Poul myeng kyeng]), sans doute au XIVe siècle ; ce Conseil est indiqué aussi dans un décret de 1309.

Des examens pour les Bonzes furent institués en 1084 ; les Rois de Koryŏ [Korye] tenaient des assemblées bouddhiques et faisaient des prières solennelles dans leur Palais ; ils faisaient toujours porter devant eux un livre sacré bouddhique, ils interdirent les livres taoïstes (1131).

1447

國師 국사, Kuksa [Kouk să] ; 王師 왕사, Wangsa [Oang să], Docteur Royal de la Loi , titre donné à quelques Bonzes remarquables sous la dynastie précédente et au commencement de celle-ci.

1448

Les règlements de 1469 instituent un registre des bonzes tenu par le Ministère des Rites (n° 415) ; les Bonzes inscrits passaient des examens

[Image de page : 272 ]

et payaient une fois pour toutes trente pièces de chanvre, en échange desquelles on leur remettait un jeton spécial d’identité, toch’ŏp [to htyep], 度牒 도첩. Jusqu’en 1419, ils étaient divisés en Cinq Ecoles, Ogyo [O kyo], 五敎 오교  ; à cette date, on ne laissa subsister que l’ Ecole Dhyāna, Sŏnjong [Syen tjong], 禪宗 선종 , et l’ Ecole Upadhyāya, Kyojong [Kyo tjong], 敎宗 교종 . Tous les trois ans avaient lieu des examens qui permettaient aux Bonzes d’être choisis par le Ministère des Fonctionnaires (n° 332) pour remplir les fonctions de Prieur, Chuji [Tjyou tji], 主持 주지 . Ces règles ne sont plus appliquées.

1449

Tout en tolérant le Bouddhisme, la nouvelle dynastie cherchait à le restreindre : elle permettait de réparer les anciennes bonzeries, mais défendait d’en construire de nouvelles ; elle interdisait aux lettrés et aux femmes de lettrés de fréquenter les bonzeries, confisquait les champs et esclaves qui leur étaient donnés par les particuliers et n’autorisait pas les Bonzes ou Bonzesses à entrer dans Seoul, sauf quelques exceptions. Avec les progrès du Confucianisme, le Bouddhisme perdit encore du terrain : une bonzerie importante (Wŏn’gaksa [Ouen kak să], 圓覺寺 원각사), fondée au coeur de Seoul en 1464, fut détruite en 1512 ; la même année fut abolie la distinction des deux Ecoles bouddhiques (n° 1448).

Le Roi Sŏnjo [Syen tjo], 宣祖 선조, agréa cependant l’aide du Bonze Hyujŏng [Hyou tjyeng], 休靜 휴정, et de quelques autres, qui se mirent à la tête de leurs confrères, se firent chefs de guerre et luttèrent courageusement contre les Japonais.

Mais le XVIe et XVIIe siècles ont encore aggravé les lois contre les Bonzes en leur fermant totalement l’accès de Seoul, détruisant (1661) les deux dernières bonzeries qui y existaient (Insuwŏn [In syou ouen], 仁壽院 인수원 ; Chasuwŏn [Tjă syou ouen], 慈壽院 자수원) , interdisant la construction de bonzeries dans le voisinage des Tombeaux Royaux (1770) et faisant détruire les oratoires bouddhiques qui pouvaient se trouver dans les bâtiments publics, palais et yamens (1776). Le fait seul de parler du Bouddhisme semble être une honte pour les Lettrés, qui agissent comme s’ils prétendaient annuler tout souvenir de l’influence bouddhique dans leur pays ; aussi les renseignements sont-ils extraordinairement rares. Il est vrai que

[Image de page : 273 ]

le Roi qui rendait le dernier décret cité, faisait construire magnifiquement la Bonzerie du Yongju [Ryong tjyou] (cf. n° 1440) et y déposait la tablette funéraire de son père. Les lois contre les Bonzes existent toujours, mais le Roi fait réparer les bonzeries et leur donne des sommes considérables.

1450

Depuis 1592, il existe des Bonzes militaires à qui est confiée, concurremment avec les soldats, la garde des forteresses de Pukhan [Peuk han] (n° 978), Namhan [Nam han] (n° 982), Taehŭng [Tai heung] (n° 987), Munsu [Moun syou], 文殊 문수 (proche de Kanghwa [Kang hoa], n° 984), Chŏngjok [Tyeng tjyok], 鼎足 정족 (dans l’île de Kanghwa [Kang hoa]) etc. Les chefs de ces bonzes sont choisis, pour la place de Pukhan [Peuk han], par le Ministre de l’Armée (n° 706), pour les autres par les magistrats locaux ; toutes les bonzeries militaires dépendent du Ministère de l’Armée (n° 705) ; quelques-unes renferment des dépôts d’armes.

1451

Les grades des bonzes sont les suivants :

摠攝 총섭, Ch’ongsŏp [Tchong syep] ; 僧統 승통, Sŭngt’ong [Seung htong], Prieur, Général en chef  ;

中軍 중군, Chunggun [Tjyoung koun], Général en second ;

別將 별장, Pyŏljang [Pyel tjyang], Général ;

千摠 천총, Ch’ŏnch’ong [Tchyen tchong], Colonel ;

把摠 파총, P’ach’ong [Hpa tchong], Commandant ;

哨官 초관, Ch’ogwan [Tchyo koan], Lieutenant .

敎鍊官 교련관, Kyoryŏn’gwan [Kyo ryen koan], Sergent-Instructeur ;

旗牌官 기패관, Kip’aegwan [Keui hpai koan], Porte-Enseigne , etc

  Tous les Bonzes militaires reçoivent une solde. En cas de guerre, le Prieur de Namhan [Nam han] aurait sous ses ordres les Bonzes du sud et le Prieur du Pukhan [Peuk han] commanderait les Bonzes du nord : cela m’a, du moins, été dit par quelques bonzes de Namhan [Nam han].