[Image de page : 59 ]
CHAPITRE V
Les Ministères et les Administrations spéciales : I – Fonctionnaires civils
326
位和府
위화부,
Wihwabu
[Oui hoa pou],
Conseil des Fonctionnaires Civils,
du royaume de Silla [Sin ra]
institué par
le Roi Chinp’yŏng
[Tjin hpyeng],
眞平王
진평왕
en 581,
nommé
Sawibu
[Să oui pou],
司位府
사위부,
sous le règne de
Kyŏngdŏk
[Kyeng tek],
景德王
경덕왕 (742-765).
衿荷臣
금하신,
Kŭmhasin
[Keum ha sin],
Directeur
, etc,
上堂
상당,
Sangdang
[Syang tang],
Archiviste
, etc.
327
上佐平
상좌평,
Sangjwap’yŏng
[Syang tja hpyeng],
Ministre des Nominations civiles,
du royaume de Paekche [Păik tjyei]
.
328
選官
선관,
Sŏn’gwan
[Syen kwan],
Fonctionnaires préposés aux
Nominations au commencement du royaume de Koryŏ [Korye],
à savoir :
御史侍郞,
어사시랑,
Ŏsa sirang
[E să si rang],
Ministre des Nominations civiles
, etc.
329
尙書吏部
상서이부,
Sangsŏ ibu
[Syang sye ri pou],
Ministère des Fonctionnaires civils,
institué par
Sŏngjong
[Syeng tjong],
成宗
성종 (981-997) et
réorganisé par
Munjong
[Moun tjong],
文宗
문종 (1046-1083) ;
soumis à la Chambre de la Direction (n°
414)
sous le Roi
Ch’ungnyŏl
[Tchyoung ryel],
忠烈王
충렬왕 (1274-1308) ;
séparé de nouveau sous le nom de
Ministère des Nominations,
Chŏnjo
[Tyen tjo],
銓曹
전조
,
par
Ch’ungsŏn
[Tchyoung syen],
忠宣王
충선왕 (1308-1313) ;
réuni peu après
aux Ministères des Rites (n°
414) et
de l’Armée (n°
704) sous le nom de
Sŏnbu
[Syen pou],
選部
선부,
Ministère des Nominations
,
rétabli par le roi
Kongmin
[Kong min],
恭愍王
공민왕 (1351-1374),
comme
吏部
이부,
Ibu
[Ri pou],
réuni à d’autres yamens,
rétabli sous différents noms déjà cités,
ce Ministère reçut enfin de
Kongyang
[Kong yang],
恭讓王
공양왕, (1389-1392)
le nom de
Ijo
[Ri tjo],
吏曹
이조.
Aux différentes époques de la dynastie de Koryŏ [Korye],
on trouve pour les fonctionnaires de ce Ministère les titres suivants :
330
判事
판사,
P’ansa
[Hpan să],
Premier Ministre ;
宰臣
재신,
Chaesin
[Tjăi sin],
尙書
상서,
Sangsŏ
[Syang sye],
判書
판서,
P’ansŏ
[Hpan sye],
典書
전서,
Chŏnsŏ
[Tyen sye],
Ministre ;
知部事
지부사,
Chibusa
[Tji pou să],
Directeur ;
侍郞
시랑,
Sirang
[Si rang],
摠郞
총랑,
Ch’ongnang
[Tchong rang],
議郞
의랑,
Ŭirang
[Eui rang],
Sous-Directeur ;
郞中
낭중,
Nangjung
[Rang tjyoung],
正郞
정랑,
Chŏngnang
[Tjyeng rang],
直郞
직랑,
Chingnang
[Tjik rang],
Premier Secrétaire ;
員外郞
원외랑,
Wŏnoerang
[Ouen oi rang],
佐郞
좌랑,
Chwarang
[Tja rang],
散郞
산랑,
Sallang
[San rang],
Deuxième Secrétaire
;
[Image de page : 60 ]
331
Le Roi
T’aejo
[Htai tjo],
太祖
태조,
à l’origine de La dynastie actuelle,
maintint la constitution et le nom des derniers temps du Koryŏ [Korye] et
ajouta deux
Troisièmes Secrétaires,
Chusa
[Tjyou să],
主事
주사
;
l’état actuel du Ministère a été fixé en 1403,
il ne s’est produit depuis lors que des modifications secondaires.
332
吏曺
이조,
Ijo
[Ri tjo],
Ministère des Fonctionnaires civils ;
nom littéraire :
Ch’ŏn’gwan
[Ttyen koan],
天官
천관.
Il est chargé du choix des fonctionnaires civils, leur donne des notes,
s’occupe des titres à décerner aux Serviteurs de Mérite
(n°
276).
333
判書
판서,
P’ansŏ
[Hpan sye],
2a ;
Ministre (une charge)
;
noms littéraires :
Taech’ongjae
[Tai tchyong tjăi],
大冢宰
대총재;
Changjŏn
[Tjyang tyen],
長銓
장전;
參判
참판,
Ch’amp’an
[Tcham hpan],
2b ;
Directeur (une charge) ;
nom littéraire :
Ajŏn
[A tyen],
亞銓
아전;
參議
참의,
Ch’amŭi
[Tcham eui],
3a ;
Sous-Directeur (une charge) ;
nom littéraire :
Samjŏn
[Sam tyen],
三銓
삼전;
正郞
정랑,
Chŏngnang
[Tjyeng rang],
5a ;
Secrétaire (deux charges) ;
佐郞
좌랑,
Chwarang
[Tja rang],
6b ;
Deuxième Secrétaire (deux charges).
334
Les Six Ministres
(Fonctionnaires civils, n°
333 ;
Cens, n°
352 ;
Rites, n°
416 ;
Armée, n°
706 ;
Justice, n°
750 ;
Travaux, n°
774) et
les Trois Présidents du Grand Conseil d’Etat
(n°
301)
sont nommés
Kugyŏng
[kou kyeng],
九卿
구경
;
les
six Ministres
seuls sont nommés
Yukkyŏng,
六卿
육경
.
Les Ministres
s’appellent
Chŏnggyŏng
[Tjyeng kyeng],
正卿
정경
,
et
les Directeurs
Agyŏng
[A kyeng],
亞卿
아경
.
335
Le Ministère des Fonctionnaires civils comprend trois divisions :
[Image de page :
61 ]
文選司
문선사,
Munsŏnsa
[Moun syen să],
Division des Nominations civiles
:
elle s’occupe de toutes les nominations aux grades et aux charges civiles, du choix des fonctionnaires pour les missions temporaires, ch’ae(ch’a)jŏng [tchăi (tcha) tyeng], 差定 채(차)정, des changements de postnom pour les fonctionnaires , etc ;
336
考勳司
고훈사,
Kohunsa
[Ko houn să],
Division de l’Examen des Mérites extraordinaires
,
chargée de la collation des titres honorifiques, posthumes et autres, du choix des fonctionnaires délégués pour offrir les sacrifices, de la nomination des Femmes titrées (n° 18, 19, 24, 25) ;
337
考功司
고공사,
Kogongsa
[Ko kong să],
Division de l’Examen de la Conduite
:
elle surveille l’administration des fonctionnaires et le manière dont ils remplissent leurs missions.
338
Le choix et l'avancement des fonctionnaires sont soumis à un certain nombre de règles générales :
取才 취재 ch’wijae [tchyou tjăi], on prend les gens capables, c’est-à-dire ceux qui peuvent composer en chinois et qui connaissent les livres canoniques et classiques, ainsi que les Statuts du Royaume ;
考課 고과, kogwa [ko koa], on examine l’assiduité des fonctionnaires à leur poste ;
褒貶 포폄, p’op’yŏm [hpo hpem], au milieu de la 6e et de la 12e lunes, les fonctionnaires supérieurs donnent des notes sur la manière dont les fonctionnaires subordonnés remplissent leurs fonctions ;
薦擧/舉 천거, ch’ŏn’gŏ [tchyen ke], les administrations et fonctionnaires supérieurs recommandent ceux qui leur paraissent capables de remplir telle ou telle charge ; de la même façon, les letters des provinces presentment ceux qu’ils croient dignes d’être Magistrats de district (n° 896).
339
Avec ces renseignements, le Ministère des Fonctionnaires prépare pour le
commencement
de la 1e lune et le commencement de la 7e
le mouvement administratif général
Tomokchŏngsa
[To mok tjyeng să],
都目政事
도목정사
, et
le fait approuver par le Roi, après quoi le Ministre des Fonctionnaires donne
sa démission,
chŏngsa
[tjyeng să],
呈辭
정사.
[Image de page : 62 ]
ces mouvements généraux, Tomokchŏng [To mok tjyeng], 都目政 도목정 ,
d’abord en usage, puis supprimés par l’influence prépondérante de certains hauts fonctionnaires et par les désordres qui en résultaient, furent rétablis en 1388 ; depuis lors, ce système n’a pas cessé d’être en vigueur.
340
Outre ce déplacement d’un très grand nombre de fonctionnaires qui
a lieu deux fois par an, des
nominations ou déplacements séparés,
sanjŏng
[san tjyeng],
散政
산정,
sur la proposition du Ministère,
et des
nominations par décret verbal,
kujŏnjŏngsa
[kou tyen tjyeng să],
口傳政事
구전정사,
ont lieu actuellement à peu près chaque jour,
de sorte que l’instabilité des fonctions dépasse toute idée.
Les fonctions nobles, jadis réservées aux grandes familles, et surtout à ceux de leurs membres qui les méritaient par leurs grades littéraires ou par l’illustration de leurs pères et aïeux, sont accordées à des gens d’origine douteuse, qui n’ont d’autre valeur que leur fortune ou de puissantes recommandations. Les charges peu élevées sont envahies et, seules parmi elles, celles des Compositeurs Royaux (n° 643) et celle des Chambellans-Gardes (n° 253) ne sont encore accessibles qu’à la noblesse, à laquelle elles ouvrent la voie vers les hautes dignités.
Quelque nombreuses que soient les fonctions, les nobles et les gens protégés à
pourvoir
sont plus nombreux encore,
d’autant que les fonctionnaires importants occupent presque toujours cinq ou six
postes
à la fois.
La durée d’un grand nombre de charges a été dès l’origine fixée à une période,
kwahan
[koa hen],
瓜限
과한
13
, assez brève :
un an pour certains fonctionnaires supérieurs,
deux ans et demi pour beaucoup d’autres mandarins ;
ces limites ne se laissent guère dépasser et presque jamais les magistrats de
district
n’atteignent la fin des six ans accordés
à certains d’entre eux.
On voit souvent, et de plus en plus,
les fonctionnaires résigner leurs fonctions,
chŏngsa
[tjyeng să],
呈辭
정사,
pour faire place aux autres et ne pas exciter de jalousies ;
il est à peu près de règle que le Roi refuse la démission une première fois ;
à la seconde demande il accorde
un congé,
kŭbyu
[keup-yu],
給由
급유, et,
à la troisième, il accepte
la démission et change le fonctionnaire,
[Image de page :
63 ]
ch’ech’ae(ch’a)
[htyei tchăi (tcha)],
遞差
체채(차).
De la sorte, le nombre des fonctionnaires sans fonctions est considérable et
est augmenté encore par
tous les roturiers qui obtiennent le titre d’une charge noble,
ch’aham
[tchya ham],
借銜
차함,
sans pouvoir jamais l’exercer.
Cf. aussi
chap. XIV.
341
Les appointements,
nokpong
[rok pong],
祿俸
녹봉,
des fonctionnaires doivent être payés tous les trois mois :
ils sont réglés d’après la classe (n°
1036) ;
ils ont été fixés en dernier lieu par
Hyŏnjong
[Hyen tjong],
顯宗
현종 (1670) et
par
Sukchong
[Syouk tjong],
肅宗
숙종 (1701),
qui a réduit les appointements des mandarins de la 6e classe et
des classes supérieures :
un fonctionnaire de rang 1a reçoit par trimestre
2 setiers 12 boisseaux,
isŏk sibidu
[I syek sib i tou],
二石十二斗
이석시비두,
de riz et 12 boisseaux de fèves jaunes
(cf. n°
366,
367,
371) ;
un fonctionnaire de la 9e classe reçoit 10 boisseaux de riz et 5 boisseaux de fèves
jaunes.
Les appointements forment d’ailleurs la moindre partie des revenus d’un mandarin.
342
Dans le royaume de Koryŏ [Korye],
Munjong
[Moun tjong],
文宗
문종 (1046-1083)
avait fixé les appointements non d’après la classe,
mais d’après la fonction :
le Premier Président du Conseil du Palais
(n°
298)
avait par an (?) 400 setiers de grain ;
un Docteur exorciste (n°
239) recevait 10 setiers.
[Image de page : 64 ]
institua les appointements mensuels ; en 688, il établit le système des domaines attachés aux charges, chikch’ŏn [tjik tyen], 職田 직전, qui se conserva sous la dynastie des Wang [Oang] et ne disparut que sous La dynastie actuelle, à une époque inconnue entre 1469 et 1744. On appela nŭmjŏn [reum tyen], 廪田 늠전, les champs dont le produit servait aux appointements aux fonctionnaires provinciaux et aux dépenses de leurs yamens ; et tunjŏn [toun tyen], 屯田 둔전, ceux qui étaient donnés à des camps ou à des corps d’armée pour subvenir à leurs dépenses ; il existe encore des champs concédés aux Camps et à divers yamens.
343
Il faut encore noter les expressions suivantes :
文科重試
문과중시,
Mun’gwa chungsi
[Moun koa tjyoung si],
Second Examen, pour les fonctionnaires civils de rang
3a et au-dessous ; ceux qui réussissent obtiennent de l’avancement.
Cet examen a lieu dans les années désignées par le caractère
pyŏng
[pyeng],
丙
병
(années dont la date se termine par 6) et
toutes les règles en sont semblables à celles des Examens Palatins
(n°
1023).
Ces examens ont été établis d’abord en 1122
et rétablis en 1407.
344
文臣庭試
문신정시,
Munsin chŏngsi
[Moun sin tjyeng si],
Examen de la Cour pour les fonctionnaires civils :
cet examen a lieu en même temps que les Examens à la suite des Revues
(n°
722) ;
celui qui est classé le premier, reçoit un avancement ou une prolongation de
charges ;
à chacun des suivants, on donne un cheval.
Les examinateurs sont au nombre de sept :
讀卷官
독권관,
Tokkwŏn’gwan
[Tok kouen koan],
Examinateur,
l’un des trois est membre du Grand Conseil (n°
301) ;
les deux autres sont de rang 2a ou au-dessous
;
對讀官
대독관,
Taedokkwan
[Tăi tok koan],
Vice- Examinateur
.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
345
司績司
사적사,
Sajŏksa
[Să tjyek să],
Chambre des Mérites,
sous la dynastie de Koryŏ [Korye],
tantôt réunie au Ministère des Fonctionnaires
(n°
329), tantôt séparée.
.